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Maria Isabel Salvador alerte sur la situation en Haïti lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU

  • Photo du rédacteur: Amitié FM
    Amitié FM
  • 23 oct. 2024
  • 2 min de lecture

La cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), Maria Isabel Salvador, a dressé un constat alarmant de la situation en Haïti lors de son intervention devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, ce mardi 22 octobre 2024. Selon elle, loin de s’améliorer, la crise en Haïti s’aggrave, avec une augmentation notable de 22 % du nombre de personnes déplacées, un chiffre qui reflète l’impact profond de l’instabilité qui règne dans le pays.


Une situation humanitaire et politique critique


Salvador a souligné que le processus politique, déjà fragile, fait face à des défis considérables qui transforment l’espoir initialement suscité par les récentes avancées en "profonde préoccupation". Malgré la mise en place des nouvelles modalités de gouvernance et la perspective d’élections d'ici fin 2025, la lenteur des progrès et l'aggravation des tensions politiques mettent en péril cette fragile lueur d’espoir.


Le tableau sombre dépeint par la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies fait écho à la frustration croissante de la population haïtienne, qui voit sa confiance dans le gouvernement éroder jour après jour. Salvador a en effet fait état d'une augmentation des tensions entre le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement, exacerbant la colère et la déception au sein de la société haïtienne.


Un fonds sous-financé et une mission insuffisante


L’un des points cruciaux de l’intervention de Salvador a été son avertissement concernant le fonds fiduciaire de la Mission Multinationale de Sécurité et de Stabilité (MMSS), qui, malgré les promesses de dons internationaux, reste gravement sous-financé. Si le déploiement de la MMSS est perçu comme une étape positive, il est "loin d'être suffisant", a-t-elle déclaré. La mission, conçue pour soutenir les forces locales dans leur lutte contre les gangs armés qui contrôlent une grande partie du pays, peine à atteindre son plein potentiel en raison d'un manque de ressources.


Une issue incertaine malgré la résilience haïtienne


Maria Isabel Salvador a conclu en soulignant que la voie à suivre pour Haïti reste semée d’obstacles. Néanmoins, elle a réaffirmé l’engagement du BINUH et de ses partenaires à fournir un soutien stratégique, tout en saluant la résilience du peuple haïtien. Malgré l’incertitude qui plane, elle a insisté sur la nécessité d'une action plus coordonnée et d'un renforcement des capacités locales pour surmonter la crise.


Pour la communauté internationale, le temps presse, et sans une intervention décisive et immédiate, Haïti pourrait continuer à sombrer dans l’instabilité, minant davantage les espoirs d’un avenir stable et prospère.

PLR


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