Le désaccord s'accentue de plus en plus dans l'arène politique haïtienne alors que le peuple vit une situation d'instabilité et de misère extrême. Du train où ça va, un sursaut patriotique s'impose et le consensus du 21 décembre fait le premier pas en tendant la main aux autres acteurs en vue, espère-t-il, de sortir le pays du coma léthargique dans lequel il est plongé depuis trop longtemps.
Dans un communiqué acheminé à la rédaction de Amitié FM, les signataires du consensus élargi du 21 décembre dénoncent un plan cynique visant à prendre le pouvoir par tous les moyens question de satisfaire des intérêts mesquins. Pour y parvenir, les instigateurs créent le chaos, manipulent la population en se servant d'elle comme cobaye afin de faire obstacle au déploiement de la force multinationale sollicitée par Haïti afin d'appuyer la police nationale dans sa lutte contre les gangs armés.
"Fòmil sa kite sinik dèyè ! Sa yo se pi move chimen yon sitwayen ou sitwayèn ka itilize pou pran pouvwa", se plaignent les signataires du consensus du 21 décembre dans ce communiqué signé notamment par Marjory Michel du Collectif Fanm Angaje pou Ayiti, Edmonde Supplice Beauzile de la Fusion des Sicio-démocrates, Pascal Adrien et Jorchemy Jean-Baptiste du Mouvement National de la Transparence, Me Miche André du Secteur Démocratique et populaire, Kenol Mathieu de VEYE YO, Sorel Jacinthe de INITE, Joseph Patrick Sully de COPPOS-HAÏTI, Joseph Domingue Orgela du CNSCA, Louis Gerald Gilles de NOULHA, Genard Joseph de VERITE, Tarly Guirand de GROSSAM, Eddy Jackson Alexis de ARN, Vikerson Garnier de CONCERTATION,
Fils-Aimé Ignace Saint Fleur de PNN et
Erick Prevost Junior de LAVNI.
Rappelant la seule voie tracée par la constitution haïtienne pour prendre le pouvoir, les partisans du 21 décembre qui disent avoir passé deux ans à faire des compromis dans l'espoir de ramener les autres acteurs à prioriser les intérêts supérieurs de la nation, réitérent leur appel au dialogue et au consensus afin de sortir le pays du bourbier. "Pèp Ayisyen an ap soufri anpil ! Ayiti cheri nou an malad nan tout kò l ! Sèl medikaman ki ka retire peyi a ak pèp la nan soufrans sa a, se yon dyalòg sensè ak tout sèktè nan lavi nasyonal la ! ".
Par ailleurs, les signataires du consensus du 21 décembre en profitent également pour se sympathiser aux nombreuses victimes de la vague d'insécurité qui met à genoux des quartiers ciblés dont Carrefour-Feuilles. Pour eux, les déplacés de ces zones sont victimes d'un complot pour le pouvoir. Unanimement, ils exigent à ce que ces crimes ne restent pas impunis tout en renouvellant leur soutien aux initiatives prises par le gouvernement en vue de résoudre la crise à laquelle le pays est confronté.
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