Le gouvernement du Bénin a récemment proposé un projet de loi qui permettrait aux Afro-descendants du monde entier d'obtenir la nationalité béninoise. Cette initiative a été approuvée en Conseil des ministres et sera maintenant soumise à l'Assemblée nationale pour examen. L'objectif de cette proposition est de reconnaître les descendants potentiels de Béninois qui ont été victimes de la traite négrière jusqu'au XIXe siècle.
Le Bénin a été l'un des pays les plus touchés par la traite négrière, en particulier la ville côtière d'Ouidah, qui était un important port d'embarquement des esclaves. Depuis son accession au pouvoir, le président béninois, Patrice Talon, a fait du tourisme mémoriel une priorité, cherchant à établir un lien entre les descendants des déportés et leurs origines.
Selon le gouvernement béninois, toute personne dans le monde ayant un ancêtre africain subsaharien déporté hors du continent dans le cadre de l'esclavage pourrait bénéficier de cette loi. Cela inclut les Afro-descendants présents en Haïti, au Brésil, dans les Caraïbes et aux États-Unis, entre autres.
Le processus pour obtenir la nationalité béninoise implique que le candidat fournisse des preuves de son ascendance africaine, telles que des documents officiels d'état civil, des témoignages authentifiés ou des tests ADN. Si le candidat est éligible, un passeport béninois valide pour une durée de trois ans lui sera délivré. Cependant, l'obtention du certificat de nationalité définitif est soumise à l'obligation de séjourner dans le pays pendant quelques jours avant l'expiration du passeport.
Ce projet de loi vise à encourager le tourisme au Bénin et à reconnaître la contribution des Afro-descendants à la société béninoise.
Fritz Laventure
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