
Le Québec se prépare à une augmentation significative des demandes d'asile en provenance d'Haïti, alors que l'annulation du statut de protection temporaire aux États-Unis menace d'expulser plus de 500 000 Haïtiens.
Cette situation alarmante a déjà suscité une hausse des demandes d'asile, comme le rapportent plusieurs organismes d'aide basés à Montréal, notamment la Maison d'Haïti.
Chaque semaine, de plus en plus de personnes fuient la menace d'un retour en Haïti, un pays en proie à des crises politiques et économiques.
Une récente demandeuse d'asile, qui a préféré rester anonyme, a partagé son angoisse face à un retour dans son pays d'origine, sa voix tremblante témoignant d'une peur largement ressentie au sein de la communauté haïtienne.
Les experts avertissent que cette situation pourrait rappeler la crise migratoire de 2017, lorsque des milliers de gens avaient traversé la frontière canadienne pour échapper à l'incertitude aux États-Unis.
À l'heure actuelle, le gouvernement canadien est sous pression pour réévaluer l'Entente sur les tiers pays sûrs (ETPS), en vigueur depuis 2004, qui impose aux demandeurs d'asile de soumettre leur demande dans le premier pays qu'ils atteignent.
De nombreux groupes de défense des droits de l'homme plaident pour le retrait du Canada de cette entente, arguant que les États-Unis ne peuvent plus être considérés comme un pays sûr pour les migrants.
Avec l'arrivée de l'été, les spécialistes anticipent une augmentation marquée des arrivées, alors que de nombreux Haïtiens, désespérés, cherchent à quitter les États-Unis pour trouver refuge au Canada.
Alors que le Québec se prépare à accueillir cette nouvelle vague de demandeurs, la solidarité et le soutien des organismes communautaires seront plus que jamais cruciaux pour aider ces individus en quête de sécurité et de dignité.

Fritz Laventure
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