
Dans des entretiens avec l'Agence France-Presse et France 2, le président du Sénégal a affirmé que la présence de troupes étrangères n'est plus acceptable dans un pays qui se veut indépendant. Bien qu'il ait précisé qu'il ne s'agissait pas d'une rupture des liens avec la France, il a clairement exprimé le souhait du Sénégal de réformer son partenariat, en l'absence de bases militaires.
Élu en mars avec la promesse de rétablir la souveraineté du Sénégal, Faye a mentionné les répercussions de l'héritage colonial, en saluant notamment la reconnaissance par Emmanuel Macron des crimes commis par l'armée française en 1944. Cet acte a été perçu comme un "grand pas" vers une réconciliation entre les deux pays.
Le président a également souligné l'importance de diversifier les relations du Sénégal tout en reconnaissant la France comme un partenaire clé grâce aux investissements français dans le pays. Cependant, il a plaidé pour un partenariat ne comprenant pas de présence militaire, afin de favoriser une coopération enrichissante et globale, similaire à celle que le Sénégal entretient avec d'autres nations comme la Chine ou les États-Unis, qui n'ont pas de bases militaires sur son sol.
Faye a indiqué qu'une révision de la doctrine de coopération militaire est imminente, ce qui entraînera la fin de la présence militaire de tout pays au Sénégal. Ce développement s'inscrit dans une tendance plus large, où la France cherche à réduire son déploiement militaire en Afrique, tout en aspirant à établir un partenariat "renouvelé" et "coconstruit".

F.L
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