Depuis sa nomination, Alix Didier Fils-Aimé, le nouveau Premier Ministre d'Haïti, se trouve face à des défis majeurs qui remettent en question la légitimité de son gouvernement. Le parti Les Engagés pour le Développement (EDE), dirigé par Claude Joseph, a récemment décliné sa demande de rencontre, soulevant des préoccupations essentielles sur le processus de transition en cours.
Dans une lettre adressée au Cabinet de Fils-Aimé, le Comité Directeur National du parti EDE a exprimé plusieurs inquiétudes. Tout d'abord, il a été souligné que la nomination de Fils-Aimé constitue une violation des accords fondamentaux qui régissent la transition, notamment ceux établis lors du consensus du 11 mars et de l'Accord du 3 avril. Ces violations suscitent des doutes quant à la légitimité et à la transparence du processus politique actuel.
De plus, EDE a évoqué la position délicate de Fils-Aimé, qui semble faire preuve de solidarité avec trois conseillers inculpés dans le cadre d'un scandale de corruption lié à la Banque Nationale de Crédit. En acceptant ce poste, Fils-Aimé pourrait être perçu comme complice, ce qui complique la possibilité d'un dialogue constructif avec l'opposition.
Enfin, le parti critique le caractère exclusif de la transition, affirmant qu'elle a été mise en place sans la participation des signataires de l'Accord du 3 avril, et sous la direction d'un Conseil Présidentiel de Transition (CPT) dont la crédibilité est contestée. Cette approche partisane, selon EDE, est vouée à l'échec.
Face à ces obstacles, le parti EDE maintient son engagement pour une transition politique inclusive et respectueuse des principes démocratiques. Ils restent ouverts à un dialogue véritable, mais insistent sur la nécessité de respecter les normes établies par tous les acteurs politiques.
F.L
Radio Amitié 104.7 FM
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