Le Parquet de Port-au-Prince promet de traquer tout individu circulant avec des armes à feu dans le cadre des protestations de rue vivant la démission du gouvernement.
Manifester est un droit, mais intenter à la vie et aux biens d'autrui n'en est pas un. C'est ce principe que le parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince rappelle aux protestataires qui investissent les rues ces derniers jours dans le cadre des mouvements visant la démission du Premier ministre Ariel Henry et de son gouvernement.
"À partir de ce 5 février, tout citoyen surpris avec une arme sur la voie publique lors des rassemblements sera traqué par la police et traduit devant les tribunaux dans le cadre d'un procès équitable", écrit le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Edler Guillaume, dans un communiqué de presse.
Il en est de même pour celles et ceux qui optent pour la violence en s'attaquant délibérément aux vies et aux biens, insiste le chef du parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince.
Parallèlement, le chef du Parquet dit reconnaître le droit à la population de manifester, conformément à l'article 31 de la constitution haïtienne de 1987 qui dispose que : La liberté d'association et de réunion sans armes à des fins politiques, économiques, sociales, culturelles ou à toute autre fin pacifique est garantie.
"Toutefois, le Parquet de Port-au-Prince rappelle qu'il est interdit de porter des armes à feu ou toute
autre arme pouvant mettre en danger la vie des concitoyens lors de ces manifestations, toujours selon l'article 31 de la constitution", conclut ce communiqué de presse.
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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