Dans le cadre d'une initiative sans précédent visant à endiguer la montée de la violence en Haïti, un accord a été conclu le 1er mars entre le Kenya et Haïti pour le déploiement d'officiers de police kenyans dans le pays des Caraïbes. Cet accord fait partie d'une mission approuvée par le Conseil de sécurité des Nations Unies en octobre dernier, visant à soutenir la police haïtienne, débordée par la violence des gangs armés.
L'objectif de cette mission est de contrer l'escalade de la violence qui secoue Haïti. La présence de policiers kenyans devrait apporter un soutien considérable à la police locale, en proie à une situation de sécurité de plus en plus précaire.
Parallèlement, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a mis en évidence le besoin urgent d'une "solution politique" pour résoudre la crise haïtienne. Dans un discours prononcé lors de sa visite à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, un pays voisin de l'archipel des Caraïbes, Guterres a souligné que sans une telle solution, le problème en Haïti ne serait pas résolu.
En outre, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a signalé que le mois de janvier 2024 a été le plus violent en Haïti depuis plus de deux ans. La situation déjà critique s'est encore détériorée, avec une augmentation constante de la violence des gangs.
Face à l'urgence de la situation, l'ONU a lancé une campagne de collecte de fonds pour réunir 674 millions de dollars, dans le but d'assister 3,6 millions de personnes en Haïti. Le pays, déjà confronté à une violence sans précédent, est également aux prises avec l'une des pires crises alimentaires au monde.
Il est clair que la situation en Haïti nécessite une attention et une action internationales immédiates. Les récents efforts du Kenya et de l'ONU témoignent de l'engagement de la communauté internationale à soutenir Haïti dans ces moments difficiles.
Fritz Laventure
Comments