
Dans la nuit du 12 au 13 mars 2025, un acte de violence insensé a frappé un pilier de l'information en Haïti : le bâtiment de la Radio Télévision Caraïbes, situé dans la ruelle Chavannes, a été réduit en cendres par des bandits armés.
Ce drame, qui résonne comme un écho tragique de la détérioration de la sécurité dans le pays, ne fait que renforcer le sentiment d'impuissance et de désespoir au sein de la population.
Les raids des groupes armés se multiplient à Port-au-Prince, transformant le quotidien des citoyens en un véritable parcours du combattant.
Les forces de l'ordre, bien que déterminées, semblent dépassées par l'ampleur de la menace.
L'incendie de la RTVC n'est pas seulement une perte matérielle ; c'est une atteinte à la liberté d'expression, à l'information et à la démocratie.
Ce bâtiment, symbole de résilience et d'engagement journalistique, était déjà déserté par ses employés, contraints de fuir la menace qui plane sur leurs têtes.
Il est alarmant de constater l'influence grandissante de ces groupes armés qui imposent leur loi.
Depuis la mise en place du CPT, la situation s'est dégradée à un point tel que les citoyens se sentent abandonnés par leurs dirigeants, incapables de garantir leur sécurité.
Les images et vidéos de ce bâtiment en flammes, qui circulent déjà sur les réseaux sociaux, ne sont pas qu'une simple représentation visuelle d'une tragédie ; elles constituent un cri de désespoir, un appel à l'aide pour un pays qui lutte pour sa survie, au bord d'un génocide en marche.
La destruction de la RTVC ne doit pas être perçue comme un acte isolé, mais comme une partie d'un tableau plus vaste où l'anarchie et la violence ont pris le pas sur l'ordre et la paix.
La sécurité des citoyens, la protection des institutions et la préservation de la liberté d'expression doivent devenir des priorités absolues.
La nuit tragique de la Radio Télévision Caraïbes doit être le catalyseur d'un dialogue national sur la sécurité, la justice et la reconstruction d'un avenir où la peur ne régnera plus sur la vie des Haïtiens.

Fritz Laventure
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