L’Entente Nationale (ENA) a exprimé son inquiétude croissante face à la gestion du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), dénonçant ce qu’elle considère comme un écart inquiétant par rapport à l’Accord Politique du 3 avril 2024, accord sur lequel repose actuellement la transition politique en Haïti. Cet accord, soutenu par le Groupe d’Éminentes Personnalités (GEP) de la CARICOM, avait pour objectif de guider Haïti vers une sortie de crise pacifique et ordonnée.
Malgré sa participation initiale aux discussions ayant conduit à cet accord, l’ENA critique désormais ouvertement la manière dont le CPT exerce ses fonctions. Le parti reproche notamment aux conseillers de n’avoir pas déposé les documents prouvant leur conformité aux exigences de l’article 2 du décret portant création du CPT, laissant la population dans l’incertitude quant à leur véritable nationalité. De plus, l’ENA souligne que le CPT a ignoré l’article 17 de l’accord du 3 avril, qui prévoit la mise en place d’un organe de contrôle des dépenses, favorisant ainsi des dépenses non contrôlées.
L’ENA propose ainsi plusieurs mesures pour restaurer la confiance et garantir le succès de la transition. Le parti demande la révocation immédiate des trois conseillers impliqués dans le scandale de la BNC, une convocation d’urgence des parties prenantes pour délibérer sur le renforcement de l’accord du 3 avril, et une purification des organes exécutifs pour assurer le respect de cet accord.
L’ENA réaffirme sa volonté de contribuer activement au processus de transition en Haïti, tout en soulignant la nécessité d’un pouvoir exécutif compétent et intègre capable de relever les défis urgents que sont la crise humanitaire, l’insécurité, et l’organisation des élections.
PLR
Radio Amitié
Comments