À l'occasion de la Journée mondiale de l'aide humanitaire ce lundi 19 août, le gouvernement haïtien et les Nations Unies ont tenu à souligner l'importance du travail effectué par les travailleurs humanitaires, en dépit des risques auxquels ils sont confrontés au quotidien dans le pays. Dans un communiqué commun, les deux institutions ont salué le courage et la résilience de ces hommes et femmes qui œuvrent sans relâche pour soutenir les milliers de personnes affectées par la crise complexe qui sévit en Haïti.
Herwil Gaspard, ministre délégué auprès du Premier ministre en charge de la solidarité et des affaires humanitaires, a exprimé son admiration pour le dévouement des travailleurs humanitaires, tout en insistant sur la nécessité de garantir leur sécurité dans l'exercice de leurs fonctions. « Il est impératif de s'assurer que les travailleurs humanitaires puissent opérer en toute sécurité », a-t-il déclaré, rappelant le contexte difficile dans lequel ces travailleurs évoluent, souvent en première ligne des interventions d'urgence.
De son côté, Ulrika Richardson, coordonnatrice humanitaire des Nations Unies en Haïti, a rendu hommage aux familles haïtiennes qui jouent un rôle crucial dans la réponse humanitaire. « Les familles haïtiennes sont en première ligne de la réponse humanitaire en accueillant sous leurs toits des personnes affectées par la violence, en assurant leur dignité », a-t-elle souligné, mettant en lumière le soutien indispensable que ces familles apportent aux personnes déplacées.
La Journée mondiale de l'aide humanitaire, célébrée chaque année le 19 août, trouve ses origines dans un événement tragique survenu en 2003, lorsque 22 travailleurs humanitaires ont perdu la vie lors d'un attentat à Bagdad. Cet acte de violence a conduit l'Assemblée générale des Nations Unies à désigner cette date comme une journée dédiée à la reconnaissance du travail humanitaire et à la promotion de la sécurité des travailleurs sur le terrain.
En 2024, la situation reste critique pour les travailleurs humanitaires à travers le monde. « L'année 2023 a été l'année la plus meurtrière jamais enregistrée pour les travailleurs humanitaires. L'année 2024 pourrait être encore pire », rappelle un message des Nations Unies. Ce constat alarmant met en évidence la nécessité d'une action urgente pour protéger ceux qui se dévouent à sauver des vies dans les contextes les plus difficiles.
« Les attaques contre les travailleurs et les biens humanitaires doivent cesser. Les attaques contre les civils et les infrastructures civiles doivent cesser », insiste le message onusien, appelant à la fin de l'impunité pour les auteurs de violences contre les humanitaires. En cette journée symbolique, les voix s'élèvent pour réclamer une plus grande responsabilité de la part des autorités, afin de garantir que les droits des travailleurs humanitaires soient respectés et que leurs efforts soient soutenus.
En Haïti, où la crise humanitaire est exacerbée par des violences récurrentes et une insécurité galopante, ces appels résonnent avec une intensité particulière. Le pays, bien que marqué par des défis immenses, continue de compter sur l'engagement inébranlable des travailleurs humanitaires, dont l'action demeure essentielle pour la survie de nombreuses communautés vulnérables.
PLR
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