Dans les premières heures de vendredi, le centre de l'Iran a été secoué par des explosions, avec des rapports indiquant qu'une série de drones avaient été abattus par la défense aérienne du pays. Ces événements surviennent dans un contexte de tensions croissantes dans la région, avec des responsables américains suggérant qu'Israël pourrait être derrière ces attaques, en réponse aux récentes agressions contre son territoire.
Selon l'agence de presse officielle Fars, trois explosions ont eu lieu près d'une base militaire à Qahjavarestan, une localité entre la ville d'Ispahan et son aéroport. Bien que des drones aient été neutralisés, aucun missile n'a été lancé contre cette zone, d'après les autorités iraniennes. Les installations nucléaires situées dans la région sont également rapportées comme étant sécurisées, confirmant ainsi les déclarations de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
L'Iran a déployé sa défense aérienne dans plusieurs provinces, mais, selon l'agence officielle Irna, aucun dégât ou explosion majeur n'a été signalé. La suspension temporaire des vols commerciaux à destination et en provenance de plusieurs aéroports, y compris ceux de Téhéran, a marqué une réponse immédiate à ces incidents, avec une reprise des activités aériennes peu après. Néanmoins, certaines compagnies, dont Flydubai, ont annulé leurs vols vers l'Iran ce jour-là.
Ces événements coïncident avec le 85e anniversaire de l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, ajoutant une dimension symbolique à ces attaques. Des responsables américains, citant des sources de télévisions américaines comme ABC News, ont lié ces explosions à une attaque de représailles d'Israël suite aux frappes iraniennes contre Israël le week-end dernier. Washington a signalé avoir été informé de l'attaque israélienne mais a nié toute implication ou approbation de celle-ci.
Toutefois, l'agence iranienne Tasnim a rapporté, se basant sur des sources bien informées, qu'il n'y avait aucune indication d'une attaque venant de l'étranger, et aucun leader iranien n'a jusqu'ici commenté publiquement ces incidents. Du côté d'Israël, l'armée s'est abstenue de tout commentaire à ce sujet.
En réaction à ces tensions, la France, par la voix de son ministre délégué à l'Europe, Jean-Noël Barrot, a appelé à la désescalade et à la retenue, soulignant l'importance d'attendre d'avoir toutes les informations nécessaires avant de tirer des conclusions sur ces événements.
Dans un contexte régional déjà marqué par des échanges de tirs au sud du Liban, ces développements récents rappellent la fragilité de la paix dans la région. Israël, qui avait déjà averti d'une réponse à l'attaque contre son territoire, semble déterminé à ne pas laisser ces agressions sans réponse, soulignant une fois de plus le cycle de représailles qui caractérise les relations dans cette partie du Moyen-Orient.
Enfin, des explosions ont également été signalées dans le sud de la Syrie, où des frappes auraient ciblé une position de radar militaire, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces incidents, survenant dans un contexte de surveillance accrue par l'aviation israélienne, ajoutent une autre couche de complexité à la situation sécuritaire régionale, illustrant la volatilité continue au Moyen-Orient.
Fritz Laventure
Radio Amitié 104.7 FM
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