Les membres de l'Accord du 30 août 2021, dit de Montana, ne parlent pas tous le même langage. Alors que leur représentant au sein du Conseil présidentiel de transition, l'économiste Fritz Jean, a reconnu le choix du Bloc Majoritaire Indissoluble qui a désigné l'ancien président du Sénat de la République comme président/coordonnateur du CPT - ce qui est prévu dans l'accord du 3 avril - le Bureau de suivi dudit accord refuse de marcher dans cette logique en cherchant la petite bête afin de ramener tout en sa faveur.
En effet, dans une correspondance datée du 2 mai 2024, acheminée aux deux observateurs, représentants de la société civile au sein du CPT, en l'occurrence Régine Abraham et Frinel Joseph, le BSA prend un malin plaisir à faire perdurer la crise en exigeant à ces derniers de lui faire parvenir le procès-verbal de la séance du 30 avril ainsi que leurs observations concernant sa conformité aux règlements adoptés par le Conseil, en référence à l'article 4.1 du consensus du 3 avril et aux articles 7 et 8.2 du document agréé par toutes les parties prenantes.
Cette même entité, qui se comporte en donneur d'ordre et qui fait montre d'une arrogance démesurée par rapport aux autres - prête à tout pour arriver à diriger le Conseil présidentiel de transition - est à l'origine d'une proposition qui viole d'entrée de jeu l'accord du 3 avril : mettre en place une présidence tournante avec trois conseillers pour coordonner le CPT à raison d'un représentant tous les 7 mois, y compris le sien.
Cette correspondance amène certains à se demander si les structures faisant partie du Bureau de Suivi de l'Accord Montana comprennent réellement le calvaire que le peuple est en train de vivre pendant qu'elles s'adonnent à un jeu de malins.
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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