
Le dimanche 19 janvier, le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) a annoncé avoir organisé deux jours de sensibilisation les 16 et 17 janvier, en coordination avec le Ministère haïtien de la Santé publique et de la Population (MSSP). Ces sessions, destinées aux officiers guatémaltèques et salvadoriens déployés au sein de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS), ont abordé des thèmes essentiels comme le cadre de conformité aux droits de l’homme, les principes de l’usage de la force, et la protection contre les abus sexuels.
Au total, 63 participants, dont 10 femmes, ont pris part à cette formation. Le Commandant de la MMAS, Godefrey Otunge, a prononcé un discours fort lors de la cérémonie d’ouverture, insistant sur l’importance du respect des droits de l’homme dans les opérations de sécurité. Ces sessions visaient également à renforcer les responsabilités des commandants et à améliorer la gestion des enfants associés aux gangs, une problématique majeure en Haïti.
Ces formations s’inscrivent dans un contexte où Haïti traverse une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. Les gangs armés contrôlent une partie significative du territoire, exacerbant les violences et les violations des droits de l’homme. La présence de la MMAS, soutenue par des initiatives comme celles-ci, vise à stabiliser le pays tout en garantissant que les opérations respectent les normes internationales.
Selon des rapports récents de l’ONU et d’organisations locales, la situation sécuritaire en Haïti reste critique, avec une augmentation des enlèvements et des violences sexuelles. Les formations dispensées par la BINUH et le MSSP s’inscrivent dans une stratégie plus large pour renforcer les capacités des forces de sécurité et améliorer la protection des civils. Ces efforts sont essentiels pour rétablir la stabilité et préparer le terrain à des solutions durables, notamment à travers un renforcement des institutions locales et une meilleure coordination internationale.

Fritz Laventure
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