Haïti plaide pour un appui urgent à la sécurité et à l’inclusion lors de la 55e assemblée générale de l’OEA

Depuis Antigua-et-Barbuda, le ministre haïtien des Affaires étrangères, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, a dressé un tableau sans détour de la situation en Haïti tout en réaffirmant l’attachement du pays aux idéaux de coopération régionale. « Le thème de cette session traduit une vision commune : celle de bâtir ensemble une prospérité résiliente », a-t-il souligné.

Reconnaissant la gravité de la crise actuelle, il a précisé que « Haïti fait face à une crise multidimensionnelle sans précédent, affectant tous les aspects de la vie nationale ». Il a dénoncé l’escalade de la violence des gangs armés, à l’origine d’assassinats, de destructions massives et de déplacements internes chiffrés à plus d’un million trois cent mille personnes.

Dans son allocution, le chef de la diplomatie haïtienne a exprimé sa gratitude aux forces de l’ordre haïtiennes, saluant « leur dévouement sans relâche dans leur mission de protéger et servir ». Il a également appelé les membres de l’OEA à soutenir davantage la Police nationale et les FAD’H, tout en bloquant l’acheminement d’armes vers les gangs.

Jean-Baptiste a présenté un projet de résolution appelant à « la mise en œuvre urgente de solutions concrètes » pour sortir le pays de l’impasse. Il a exhorté l’OEA à coordonner l’aide internationale, en ciblant « les défis sécuritaires, humanitaires et institutionnels comme priorités absolues ».

Il a salué la volonté du Secrétaire général Albert Ramdin de faire d’Haïti une priorité, tout en rappelant que « la stratégie privilégiée demeure le renforcement des capacités des forces nationales avec l’appui de la MMAS ». Le ministre a insisté sur l’importance de mécanismes protégeant les migrants haïtiens et de dialogues constructifs avec les voisins du pays.

Clôturant son intervention sur une note d’espoir, le ministre a remercié « les pays de l’hémisphère qui participent activement à la recherche de solutions », appelant à une solidarité plus forte pour rétablir la sécurité, permettre la tenue d’élections et relancer les priorités nationales.