Haïti : L'éducation sacrifiée sur l'autel de la crise
- Amitié FM
- 18 mars
- 2 min de lecture

L'éducation en Haïti traverse une tempête sans précédent. Alors que la situation sécuritaire à Port-au-Prince atteint des niveaux alarmants, le ministre de l'Éducation, Antoine Augustin, choisit le silence.
Ce mutisme est d'autant plus dérangeant qu'il coïncide avec la fermeture temporaire de nombreuses écoles emblématiques telles que le Petit Séminaire Collège Saint-Martial, l’Institution Saint-Louis de Gonzague, le Collège Canado-Haïtien et l’Institution du Sacré-Cœur.
Ces établissements, qui ont formé des générations de jeunes esprits, se retrouvent aujourd'hui dans l'incapacité d'assurer la continuité de l'éducation.
Cette situation n'est pas seulement un obstacle à l'apprentissage, elle constitue un véritable coup de poignard à l'avenir de la jeunesse haïtienne.
Les enfants et les adolescents, qui représentent l'espoir et le potentiel d'une nation, sont plongés dans l'incertitude.
Comment peuvent-ils rêver d'un avenir meilleur lorsque leurs lieux d'apprentissage ferment leurs portes, victimes d'une violence endémique et d'une instabilité croissante ?
La Direction départementale de l'Ouest de l'Éducation, en plein déménagement, illustre parfaitement cette instabilité.
La désorganisation qui en découle ne fait qu'accentuer le sentiment de désespoir parmi les parents, les enseignants et les élèves.
Il est impératif que des solutions soient trouvées pour garantir non seulement la sécurité des élèves et du personnel, mais aussi pour restaurer la confiance dans nos établissements scolaires.
L'éducation est un pilier essentiel du développement. Elle ne doit pas être sacrifiée sur l'autel de la crise. Au contraire, sa préservation doit devenir une priorité nationale, même en temps de turbulence.
Les décisions que nous prenons aujourd'hui façonneront le paysage éducatif de demain.
Il est temps que le ministre Antoine Augustin brise son silence et prenne des mesures concrètes pour protéger l'éducation en Haïti, car l'avenir de notre pays en dépend.

Fritz Laventure
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