Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 décembre 2024, une dizaine de personnes, dont deux enfants, ont été brutalement assassinées à Petite-Rivière de l’Artibonite. Cette attaque sanglante, attribuée au gang Gran Grif de Savien, survient malgré la reprise récente du commissariat de la commune par les forces de l’ordre. Une vidéo glaçante diffusée sur les réseaux sociaux montre les corps des victimes alignés dans un même espace, témoignant de l’ampleur du drame.
Ce massacre, accompagné d'enlèvements et de l’incendie de plusieurs maisons, semble être une représaille contre les initiatives de justice populaire menées par les habitants de la commune. Ce n’est pas la première fois que Gran Grif sème la terreur : en octobre dernier, ce même gang avait massacré une centaine de personnes à Pont-Sondé. Ces actes tragiques, s’ajoutant à un bilan annuel dépassant les 5 000 morts selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, montrent l’ampleur de la violence endémique en Haïti.
Les autorités haïtiennes tentent de répondre à cette crise humanitaire. Un Conseil des ministres, prévu le 11 décembre, a déclaré trois jours de deuil national, du jeudi 12 au samedi 14 décembre, pour honorer les victimes des récentes atrocités. Parmi elles figurent également plus de 184 personnes âgées assassinées à Cité Soleil par un autre caïd, Micanor Altès. Cet homme aurait justifié ses actes par des accusations superstitieuses envers les victimes, révélant un mélange toxique de violence et de croyances religieuses liées au vaudou.
PLR
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