
Kylian Mbappé est sorti du silence dimanche et est revenu sur la situation politique du pays à moins de deux semaines du premier tour des législatives anticipées. "Je n'ai pas envie de représenter un pays qui ne correspond pas à nos valeurs", a dit le nouveau joueur du Real Madrid.
Mbappé, qui a appelé "la jeune génération à aller voter", a rappelé que "les extrêmes peuvent arriver au pouvoir." "On a des valeurs de mixité, tolérance et de respect. Chaque voix compte et ce n’est pas à négliger. J’espère qu’on fera un bon choix et qu’on sera encore fier de porter le maillot de l'équipe de France le 7 juillet", a-t-il ajouté.
Le capitaine de l’équipe de France a appelé à se mobiliser contre «les extrêmes» à l’approche des élections législatives. Une prise de parole qui aura sûrement aussi peu d'influence que les pétitions d’artistes depuis 40 ans, estime le chroniqueur David Desgouilles.
Si l'Elysée et Matignon a ardemment salué la prise de position du Capitaine des Bleus, Mbappé, par sa déclaration, n'a fait qu'attirer la foudre des extrêmes en France.
Au micro de France Inter, le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, s'est montré plus offensif à l'intention du joueur de l'équipe de France et l'a appelé à "un peu de retenue."
« Au RN, on considère que quand on porte le drapeau français, le maillot français sur ses épaules, on doit respecter tous les Français (…) Par ce type de position en plein Euro en Allemagne, je crois que c’est Mbappé qui fracture le pays et envenime la situation (…) Les Français font la part des choses entre un multimillionnaire et la situation du pays », a déclaré le Porte-parole du RN, Andréa Kotarac.
Ce lundi 17 juin marque le début officiel de la campagne éclair du premier tour des législatives, qui se tiendra le 30 juin prochain. Après la clôture du dépôt des candidatures aux élections législatives 2024 le 16 juin, la campagne électorale du premier tour de scrutin commence pour les candidats aux 577 sièges de députés. La gauche, unie derrière son Nouveau Front populaire, enregistre une progression avec 28 % des intentions de vote au premier tour des législatives, derrière le Rassemblement national (33 %) et devant le camp présidentiel (18 %), selon un sondage Ifop pour LCI (1) publié le lundi 17 juin.

PLR
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