Lors de la conférence de presse à l’issue du sommet de la CARICOM du 27 au 30 juillet, Edgard Leblanc Fils a remercié les pays de la région pour leur rôle dans le rétablissement de la « stabilité » en Haïti. Selon lui, la vie reprend son cours normal grâce aux opérations menées par la police nationale et la force multinationale dirigée par le Kenya, qui ont permis de reprendre le contrôle de l'hôpital général. Ces déclarations ont été rapidement jugées irresponsables par des observateurs locaux et totalement désapprouvées par les groupes armés.
En effet, quelques jours après, soit le dimanche 4 août, le groupe 400 Mawozo, dirigé par "Lanmò 100 jou", a répondu avec violence en incendiant un véhicule blindé de la PNH et un poste de contrôle de l'administration générale des Douanes à Ganthier. Cette réponse cinglante démontre l'inefficacité des actions de la police et de la force multinationale, et met en lumière la déconnexion de Leblanc Fils avec la réalité sur le terrain. Malgré ses affirmations optimistes, le grand sud reste coupé du reste du pays en raison des blocages à Martissant et Village de Dieu, rendant son leadership en tant que président du Conseil présidentiel de transition hautement contestable.
Des figures politiques telles qu'Himmler Rébu, représentant du GREH, ont publiquement pris leurs distances avec les propos de Leblanc Fils, mettant en doute sa capacité à diriger. Les opérations de la PNH et de la force multinationale pour déloger les bandits et récupérer les territoires restent inefficaces, malgré l'état d'urgence sécuritaire annoncé par le Premier ministre Garry Conille. Les 14 communes concernées par cette mesure sont toujours sous le contrôle des gangs, et les incidents récents, comme la blessure d'un soldat kenyan et l'attaque contre le cortège de Garry Conille, soulignent la gravité de la situation.
En résumé, les propos de Leblanc Fils lors de la conférence à l’issue du sommet de la CARICOM ne reflètent en rien la réalité désastreuse à laquelle Haïti est confrontée. Sa vision optimiste semble non seulement déconnectée, mais elle risque également de miner la confiance de la population et des partenaires internationaux dans sa capacité à diriger efficacement le pays vers la stabilité et la sécurité.
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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