Des élus haïtiano-américains de Miami exigent la réintégration du TPS

Des élus et leaders communautaires de Miami-Dade et Broward ont lancé un appel pressant lundi pour que l'administration Trump revienne sur sa décision de mettre fin au Statut de Protection Temporaire (TPS) pour Haïti, qualifiant cette mesure d'"injuste" et de "dangereuse".

Lors d'une conférence de presse organisée par le Réseau National des Élus Haïtiano-Américains, les intervenants ont dénoncé une décision "sans précédent" qui plonge la communauté dans l'angoisse.

La conseillère Mary Estimé-Irvin (North Miami Beach) a souligné la contribution "inestimable" des Haïtiens à l'économie locale et réclamé : "Ils méritent une protection, pas une expulsion".

La commissaire Marleine Bastien (Miami-Dade) a témoigné de la détresse des résidents, certains établis depuis 50 ans, désemparés face à la perte de leur droit de vivre et travailler aux États-Unis au 2 septembre.

Les leaders contestent vivement l'affirmation de l'administration selon laquelle Haïti est suffisamment sûr pour un retour, pointant du doigt l'avertissement aux voyageurs américains émis par le Département d'État et la violence des gangs sur place.

Ils enverront une lettre à Donald Trump pour demander une rencontre et réclament également une extension du "Départ Forcé Différé" (DED).

L'avocat Ira Kurzban a annoncé une bataille juridique, jugeant Haïti "l'exemple quintessentiel" justifiant le TPS.

Le sénateur Shevrin Jones a fustigé une politique "irresponsable et inhumaine".

PLR