Le porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire, Me André Michel, a pris fermement position face aux récentes révélations de corruption touchant le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, il a exigé la démission immédiate de Smith Augustin et de Louis Gérald Gilles, accusés de corruption passive par l'Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Augustin et Gilles, qui devaient présider le CPT, ont accepté de ne plus assurer cette fonction à la suite de la publication du rapport de l'ULCC. Cette décision est perçue par Me Michel comme une reconnaissance tacite des faits qui leur sont reprochés.
Selon Me Michel, la poursuite de leur mandat au sein du CPT compromet la crédibilité de l'ensemble du processus de transition. Il a rappelé l'importance de protéger l'intégrité du processus tel que défini par l'accord du 21 décembre et le consensus de la Jamaïque du 11 mars 2024. Ces deux conseillers, selon lui, ne peuvent plus siéger au sein de l'instance dirigeante de la transition, car leur présence nuit à la confiance que la population doit avoir en ce processus de rétablissement de la stabilité politique.
Parallèlement, des préoccupations ont été soulevées concernant une résolution récente du CPT visant à modifier celle du 7 mai 2024. Cette nouvelle résolution porte sur la prise des grandes décisions au sein du Conseil, exigeant la signature de six conseillers habilités à voter, y compris les trois conseillers accusés de corruption. Cette décision a créé des divisions internes, notamment l'opposition d'Edgard Leblanc Fils, dont le mandat au sein du CPT a pris fin le 7 octobre. Selon lui, cette situation montre que le pays s'oriente dans une mauvaise direction.
Edgard Leblanc Fils a clairement indiqué qu'il n'a pas validé la résolution controversée, renforçant ainsi l'idée d'une crise de confiance à la tête du CPT. Pour lui, maintenir les conseillers mis en cause dans la prise de décision stratégique va à l'encontre des efforts de transparence et de lutte contre la corruption, et ne fait qu'accentuer les dissensions au sein du conseil. Les appels à des actions fortes et à une restructuration interne deviennent de plus en plus pressants alors que le pays se trouve à un moment crucial de sa transition politique.
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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