Des avocats kenyans ont réussi à bloquer le déploiement de policiers kényans en Haïti dans le cadre de la Mission multinationale de soutien à la Sécurité en Haïti, évoquant des questions juridiques complexes. Malgré les appels à l'aide de Haïti pour faire face à l'escalade de la violence, la Haute Cour du Kenya a ordonné un report du déploiement, exigeant un "arrangement réciproque" avec le gouvernement haïtien. Cette décision a soulevé des interrogations sur les relations diplomatiques entre les deux pays et sur l'efficacité des accords bilatéraux en matière de sécurité.
Le président kenyan William Ruto avait signé un accord de sécurité avec le Premier ministre haïtien Ariel Henry en mars, espérant ainsi lever les objections de la Cour et permettre le déploiement. Cependant, des avocats de l'opposition ont affirmé que cet accord violait les ordres de la cour, menaçant de poursuivre le gouvernement pour outrage au tribunal si le déploiement avait lieu.
La date du procès, fixée au 12 juin par la Haute Cour du Kenya, ajoute une dimension temporelle cruciale à cette affaire alors que les gangs continuent de semer le deuil et la terreur en Haïti.
Alors que le Kenya discutait des modalités de déploiement, des entrepreneurs civils américains sont arrivés en Haïti pour construire des quartiers d'habitation pour la force dirigée par le Kenya. Cela soulève des préoccupations quant à l'avenir de la mission, notamment dans un contexte où de nombreux Haïtiens restent méfiants à l'égard des interventions étrangères en raison des expériences passées avec les missions de l'ONU.
PLR
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