Avec le FMI, le MEF et la BRH discutent de solutions pour stabiliser l'économie haïtienne

Le 26 octobre 2024, la ministre des Finances d’Haïti, Ketleen Florestal et le gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Ronald Gabriel ont rencontré Kristalina Georgieva, la directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), lors des Assemblées Annuelles du FMI et de la Banque Mondiale. Ce dialogue a permis d’évaluer la situation économique actuelle d’Haïti, marquée par une crise humanitaire, des tensions sociopolitiques et l'augmentation des activités des gangs armés.

Dans un contexte économique difficile, le gouverneur Gabriel a mis en avant les efforts de la BRH pour stabiliser la gourde, affirmant que sa valeur reste constante face au dollar depuis un an. Il a également souligné la nécessité d’une amélioration des conditions socio-économiques, comme l’a noté Georgieva, qui a appelé à une restauration de la sécurité et à la création d'emplois pour contrer la crise.

Le rapport trimestriel de la BRH révèle une légère reprise des activités économiques, après deux trimestres de contraction dus à la pénurie de produits et aux troubles politiques. Malgré cette reprise, la production nationale est fragile et dépend des conditions climatiques. Le rapport indique également une baisse modeste du taux d'inflation mensuel, bien qu'une hausse en glissement annuel demeure préoccupante.

Les résultats budgétaires d’avril à juin 2024 montrent une performance prometteuse avec des recettes fiscales en hausse, atteignant 41 225 millions de gourdes, soit 42 % des ressources totales de l'État. Toutefois, la nécessité de financements et d’investissements demeure cruciale pour soutenir une relance économique durable.

Le partenariat entre le FMI et les autorités haïtiennes est donc essentiel pour surmonter ces défis. Les discussions se sont concentrées sur les besoins d'accompagnement technique et financier, ainsi que sur les réformes à mettre en œuvre pour garantir un avenir plus stable et prospère pour Haïti. Les perspectives pour le dernier trimestre de l’exercice 2023-2024 laissent entrevoir un certain optimisme, bien que des incertitudes persistent quant à la demande en devises étrangères.

PLR

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