Avant d'annoncer la désobéissance civile comme première phase de sa "révolution", Guy Philippe cherchait à obtenir trois postes ministériels. Il avait déjà entamé les négociations avec Ariel Henry.
Guy Philippe, l'ex-chef rebelle à la base de l'éviction de Jean Bertrand Aristide du pouvoir en 2004 qui vient de purger 7 ans de prison aux États-Unis, négociait trois postes ministériels avec le Premier ministre Ariel Henry avant même d'annoncer la désobéissance civile en guise de protestation contre son gouvernement.
La révélation a été faite cette semaine via une note vocale de son avocat Me Reynold Georges qui confirme avoir servi d'intermédiaire dans les négociations. "Guy Philippe voulait les trois ministères qui sont responsables de la sécurité du pays à savoir les ministères de la sécurité publique, de la défense et de l'intérieur. J'ai déjà parlé au secrétaire du conseil des ministres à ce sujet ",a laissé entendre l'homme de loi, avocat personnel de l'ex-sénateur élu de la Grand’Anse condamné pour drogue et blanchiment d’argent par la justice américaine.
Cette révélation jette de l'opprobre sur la supposée "révolution " annoncée depuis peu par l'ex-commissaire de police contre qui un mandat a été décerné par le parquet de Fort-Liberté à la demande d'une organisation paysanne.
De fait, Guy Philippe est attendu à la barre le 26 janvier prochain, sur invitation du commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Fort-Liberté, Me Eno Zéphirin, pour répondre des accusations d'association de malfaiteurs, voies de fait et d'incendie qui lui sont reprochées par les paysans de la Coopérative des petits planteurs du Nord depuis 2004.
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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