Henry Kissinger, grande figure de la diplomatie américaine aux facettes parfois controversées, qui fut secrétaire d'Etat sous Richard Nixon et Gerald Ford, est mort à l'âge de 100 ans, a annoncé mercredi son organisation dans un communiqué. Décédé à l'âge de 100 ans à son domicile du Connecticut, il était un praticien engagé du « réalisme » dans les relations étrangères, il a également reçu le prix Nobel de la paix et a été fermement condamné comme criminel de guerre.
L'homme à l'épaisse monture de lunettes s'impose comme le visage de la diplomatie mondiale lorsque le républicain Richard Nixon l'appelle à la Maison Blanche en 1969 comme conseiller à la sécurité nationale, puis comme secrétaire d'Etat - il cumulera les deux postes de 1973 à 1975, et restera aux Affaires étrangères sous Gerald Ford jusqu'en 1977.
C'est alors qu'il initie une "Realpolitik" américaine, lançant la détente avec l'Union soviétique et le dégel des relations avec la Chine de Mao, lors de voyages secrets pour organiser la visite historique de Nixon à Pékin en 1972. Il mène aussi, toujours dans le plus grand secret et parallèlement aux bombardements de Hanoï, des négociations avec Le Duc Tho pour mettre fin à la guerre du Vietnam.
Bombardements meurtriers au Cambodge, rôle occulte dans le renversement du gouvernement démocratiquement élu de Salvador Allende au Chili en 1973, blanc-seing donné à la brutale invasion indonésienne au Timor-Oriental, appui à l’opération Condor, une vaste campagne d’assassinats d’opposants dans six dictatures militaires d’Amérique latine en 1975… Henry Kissinger a régulièrement été qualifié de "criminels de guerre" par ses détracteurs les plus virulents mais sans rien perdre ou presque de son aura de virtuose des relations internationales.
PLR
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