Au moins un mort et près d’une dizaine de blessés lors d’une tentative de réouverture de l'Hôpital Général

La tentative de réouverture symbolique de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) a tourné au drame ce mardi 24 décembre 2024. A l’initiative du ministre de la Santé publique, Duckenson Lorthé Bléma, cet événement qui devait marqué la reprise des activités dans ce centre hospitalier, fraîchement placé sous la direction du Dr Prince Pierre Sonçon, a été l’occasion pour des gangs armés de la coalition "Viv Ansanm" de transformer les alentours en zone de guerre, causant au moins un mort et près d’une dizaine de blessés, incluant des policiers et des journalistes.

Les violences ont éclaté alors que des membres de la presse et des forces de l’ordre se trouvaient sur place pour accompagner les activités prévues. Pris sous des tirs nourris, plusieurs journalistes, principalement issus de médias en ligne, ont été gravement blessés. Selon des témoins, l’intervention tardive des agents de la Direction Départementale de l’Ouest (DDO) a permis de secourir certains d’entre eux, piégés au cœur des affrontements. Pendant ces opérations, les policiers se sont retrouvés sous un feu nourri, et l’un d’entre eux a été tué, ajoutant à l’horreur de la journée.

Le chaos ambiant a révélé la fragilité des mesures de sécurité dans un contexte où les gangs armés imposent leur loi dans plusieurs zones de Port-au-Prince. Alors que des tirs à l’arme lourde retentissaient, les assaillants ont encerclé les bâtiments hospitaliers, bloquant tout mouvement. Ces attaques n’ont pas seulement ciblé les journalistes et policiers : elles ont également paralysé les efforts de réhabilitation d’une institution essentielle au système de santé du pays.

Cette tentative mal préparée de réouverture de l’Hôpital Général s’inscrivait pourtant dans un contexte symbolique. La reprise des activités devait souligner un nouveau départ pour l’HUEH après la nomination du Dr Prince Pierre Sonçon, intervenant à peine 24 heures après son investiture comme directeur exécutif. Cependant, le manque de coordination et de précautions sécuritaires a non seulement compromis cet objectif, mais a également exposé de nombreux professionnels à des risques majeurs.

PLR