Dans un appel urgent adressé à l'administration Biden, neuf membres de la délégation du Congrès du Massachusetts, dirigés par la représentante Ayanna Pressley et la sénatrice Elizabeth Warren, ont pressé le Département d'État de hâter le processus de délivrance des visas d'immigrant pour les Haïtiens. Ils ont particulièrement demandé au secrétaire d'État Antony Blinken de faciliter la procédure de visa pour les parents de citoyens américains et de résidents permanents légaux, en réponse à l'escalade de la violence en Haïti et à la présence de la troisième plus grande diaspora haïtienne aux États-Unis dans le Massachusetts.
Des milliers de proches de citoyens américains et de résidents permanents légaux haïtiens se retrouvent bloqués, attendant des entretiens en personne et le traitement biométrique à l'ambassade des États-Unis à Port-au-Prince, malgré le fait d'avoir soumis leurs demandes, payé les frais requis et complété la documentation nécessaire.
La situation critique en Haïti est exacerbée par des défis de longue date et a été aggravée par l'assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, amenant le pays au bord d'une guerre civile. Avec les gangs contrôlant 80% de la capitale et les taux d'homicides, d'enlèvements, de déplacements internes et de famine en hausse, il est urgent de trouver des solutions créatives.
Les législateurs ont souligné que depuis l'été dernier, l'ambassade des États-Unis en Haïti fonctionne en mode urgence uniquement, avec une réduction du personnel et la suspension des services de visa d'immigrant non urgents. La présence de gangs et d'échanges de tirs aux alentours de l'ambassade limite considérablement le nombre de rendez-vous disponibles pour les entretiens de visa.
En réponse à cette situation désespérée, ils ont proposé des solutions, telles que supprimer l'exigence de comparution en personne pour les proches immédiats de citoyens américains, ou envisager d'autres lieux pour le traitement en personne, comme les ambassades d'alliés des États-Unis à Port-au-Prince ou dans d'autres pays, tels que la Barbade.
Ils ont également demandé une réévaluation des goulets d'étranglement dans le processus de visa, comme les exigences en matière d'empreintes digitales, d'examens médicaux et de documentation originale, et ont pressé le Département d'État de fournir des informations plus détaillées sur la situation avant le 9 avril.
Alors que le Premier ministre Ariel Henry a annoncé son intention de démissionner dès la formation d'un conseil de transition pour préparer de nouvelles élections, les législateurs ont insisté sur la nécessité de solutions immédiates pour atténuer cette crise humanitaire et réunir les familles séparées par des circonstances indépendantes de leur volonté.
Fritz Laventure
Radio Amitié 104.7 FM
Comments