
Chaque année, le 1er décembre, la Journée mondiale de lutte contre le sida offre une opportunité cruciale pour réitérer l’urgence de combattre cette pandémie. En 2024, António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a souligné qu’il est possible d’éliminer la menace du sida sur la santé publique d’ici 2030. Toutefois, il a insisté sur la nécessité de lever les obstacles qui privent les populations vulnérables d’un accès aux services de prévention et de traitement essentiels. Cette journée rappelle à tous que le VIH demeure une problématique de santé mondiale, exigeant une action collective et des politiques inclusives.
Les statistiques demeurent alarmantes : une personne est infectée par le VIH toutes les 25 secondes, et près de neuf millions de personnes vivant avec le virus n’ont pas accès aux traitements vitaux. Parmi les populations les plus touchées figurent les femmes, les jeunes filles et les minorités, souvent freinées par des lois discriminatoires et des pratiques stigmatisantes. Ces inégalités accentuent les défis d’un accès équitable aux soins, à la prévention et au soutien, renforçant l’appel de l’ONU à une approche fondée sur les droits humains.
Le thème de cette année, « Suivons le chemin des droits », incite les dirigeants à garantir à chacun, sans crainte ni discrimination, l’accès aux services de santé liés au VIH. Guterres a salué les progrès accomplis grâce à la solidarité internationale, tout en appelant les responsables mondiaux à intensifier leurs efforts. Protéger les droits de tous reste, selon lui, un levier fondamental pour éradiquer le sida et consolider les acquis de ces dernières décennies.
L’UNICEF, pour sa part, met en lumière les inégalités frappant les enfants et les adolescents face au VIH. Alors que le nombre de nouvelles infections a baissé ces dix dernières années, les adolescentes en Afrique subsaharienne continuent de subir un impact disproportionné. En 2023, sept nouvelles infections sur dix chez les adolescents concernaient des filles, révélant un déséquilibre préoccupant. Ces disparités, si elles ne sont pas corrigées, pourraient compromettre les avancées réalisées dans la lutte contre le sida.
Malgré les progrès régionaux, comme en Afrique de l’Est et australe où les infections ont fortement diminué, certains territoires enregistrent une stagnation ou une augmentation des cas. L’Amérique latine, par exemple, n’a pas observé de réduction significative des infections depuis une décennie, tandis qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les nouvelles infections chez les adolescents ont grimpé de 70 % depuis 2010. Ces réalités mettent en évidence l’importance d’une riposte globale et adaptée aux contextes locaux.
Cette journée est aussi l’occasion de sensibiliser et d’honorer les personnes vivant avec le VIH. Depuis 1988, le ruban rouge symbolise la solidarité mondiale, rappelant que la lutte contre le sida est loin d’être terminée. Au-delà des événements organisés, la Journée mondiale de lutte contre le sida insiste sur la nécessité d’un financement accru, d’une meilleure sensibilisation et d’un engagement renouvelé pour éradiquer les stigmates, améliorer les conditions de vie et avancer vers un monde sans sida.

PLR
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