
L'annonce de l'annulation du Carnaval National à Fort-Liberté, prévu du 2 au 4 mars, est motivée par des préoccupations croissantes en matière de sécurité, notamment dans l'Ouest et l'Artibonite. Toutefois, cela soulève des questions légitimes sur la gestion des fonds publics.
À moins de deux semaines de l'événement, il est crucial que les autorités rendent des comptes sur les dépenses déjà engagées et envisagent une réallocation judicieuse des ressources.
L'organisation d'un carnaval national nécessite des investissements conséquents, tant financiers qu'humains. Des contrats sont signés, des fournisseurs mobilisés, et des ressources allouées pour garantir le succès de cette fête populaire.
Cependant, avec l'annulation soudaine, la question de la transparence devient pressante. Quels montants ont été dépensés jusqu'à présent ? Quels contrats ont été signés et quelles sont les implications de cette annulation pour les parties prenantes ?
La réaction du CPT, qui autorise la tenue de carnavals régionaux, démontre une volonté de maintenir l'esprit festif. Cependant, cela ne doit pas occulter la nécessité d'une gestion rigoureuse et transparente des fonds publics.
Les citoyens ont le droit de savoir où va leur argent, surtout dans un contexte où la confiance envers les institutions est déjà fragilisée.
Il est temps que les autorités assument leurs responsabilités. Une communication claire et détaillée sur les dépenses engagées pour le carnaval national doit être fournie.
De plus, une réflexion sur la réallocation des ressources pourrait permettre de soutenir des initiatives locales, d'améliorer la sécurité, ou de financer des projets communautaires répondant aux besoins pressants de la population.
En rendant des comptes et en réévaluant les priorités budgétaires, les autorités peuvent renforcer la confiance du public et montrer qu'elles sont à l'écoute des préoccupations des citoyens. C’est ainsi qu'une société démocratique se construit.
La démocratie, c’est avant tout une gestion transparente, rigoureuse et responsable des fonds publics.

Fritz Laventure
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