C’est avec une profonde tristesse que le Premier Ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, a rendu hommage à Anthony Phelps, poète, romancier et diseur de renommée internationale, décédé récemment. Né à Port-au-Prince le 25 août 1928, Phelps a consacré sa vie à la littérature, devenant une figure majeure de la poésie francophone. « Sa voix, unique et envoûtante, résonne dans le cœur de ceux qui ont eu l’honneur de découvrir son œuvre », a déclaré le Premier Ministre, soulignant l’impact profond de l’artiste sur les âmes de ses lecteurs.
Anthony Phelps a su transcender les frontières culturelles, tissant des ponts entre Haïti et le Québec, notamment à travers des disques de poésie qui ont mis en lumière les voix de poètes des deux régions. Son talent a été reconnu à l’international, avec deux Prix de Poésie Casa de las Américas décernés à Cuba, ainsi qu’une plaque d’hommage du gouvernement du Québec en 2001 lors du forum « Encre noire, littérature et communautés noires ». Ces distinctions témoignent de l’empreinte indélébile qu’il a laissée dans le monde littéraire.
Traduite en plusieurs langues, dont l’espagnol, l’anglais, le russe, l’ukrainien, l’allemand, l’italien et le japonais, l’œuvre de Phelps a atteint une portée universelle. Ses écrits sont étudiés dans des universités prestigieuses comme Princeton, Saint Michael’s College et Iowa State University, où ils continuent d’inspirer les nouvelles générations. Ancien journaliste à Radio Canada, Phelps a pris une retraite anticipée en 1985 après vingt ans de service pour se consacrer entièrement à l’écriture, enrichissant la littérature mondiale de plus de vingt titres.
Aujourd’hui, Haïti pleure l’un de ses plus grands ambassadeurs culturels. « Anthony Phelps nous laisse un héritage littéraire qui continuera de rayonner à travers les générations », a affirmé le Premier Ministre, exprimant ses condoléances à la famille du poète et à la communauté littéraire internationale. Dans son dernier voyage, Anthony Phelps emporte avec lui une voix poétique inoubliable, mais son œuvre, gravée dans les cœurs et les mémoires, demeure une lumière pour l’humanité.
PLR
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