Ayant traité de légèreté l'ordonance rendue, fin 2023, par le juge d’instruction Al Duniel Dimanche - l'inculpant parmi une trentaine de hauts dignitaires pour corruption et détournement de biens publics dans le cadre du scandale lié au Centre national des Équipements (CNE) - l'ancien président provisoire Jocelerme Privert s'est finalement résolu de comparaître, ce lundi 22 avril, par devant le juge Merlan Belabre pour s'expliquer des accusations portées contre lui.
De fait, son audition s'est déroulée sans incidents s'il faut croire l'ex-président provisoire de la République. "Je réponds sans problème aux questions du nouveau juge”, a-t-il fait savoir à la presse.
“J’ai passé 26 mois en prison injustement dans ce pays. Personne ne me fera subir cela à nouveau ", a martelé Jocelerme Privert qui a déclaré que Al Duniel Dimanche faisait du vagabondage avec ce dossier dont la révélation a été faite via un rapport d'enquêtes émanant de l'Unité de lutte contre la Corruption (ULCC).
Dans un communiqué publié le mardi 2 janvier 2024, l'ancien président Jocelerme avait lui dénoncé « une association malicieuse et méchante de son nom aux démarches malveillantes et tendancieuses du Juge ». « C’est une légèreté que vient de commettre ce juge du tribunal de première instance de Port-au-Prince d’où émaneraient ces mandats à l'encontre des 36 hauts dignitaires de l’Etat. D’ailleurs, il n’a aucune compétence juridictionnelle sur les actes posés par les Présidents, les Premiers ministres et les Ministres dans l’exercice de leurs fonctions. Qu’ils soient délictueux ou criminels », avait dénoncé Privert.
PLR
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