Raoul Pascal Pierre-Louis, Président du Conseil d'Administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), a officiellement demandé au Premier Ministre Garry Conille de renforcer sa sécurité et celle de sa famille, à la suite des accusations de corruption impliquant trois Conseillers Présidentiels.
Dans une lettre datée du 24 juillet 2024, Pierre-Louis affirme avoir été approché par les Conseillers-Présidents Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, qui auraient exigé un paiement de 100 millions de gourdes pour qu'il conserve son poste à la tête de la BNC. Cette demande, perçue comme une tentative de corruption, a soulevé de vives inquiétudes quant à la sécurité personnelle de Pierre-Louis et de ses proches.
"Cette demande que je perçois comme une forme de corruption, menace non seulement mon intégrité professionnelle mais pose également un risque sécuritaire grave pour ma famille et moi-même. Devenus cibles des individus, nous sommes exposés à des menaces d'attaques potentielles," a écrit Pierre-Louis dans sa correspondance adressée au Premier Ministre. Il a sollicité une intervention rapide pour assurer un environnement sécurisé permettant la continuation de ses fonctions sans pression indue.
Cette démarche fait suite à une série d'accusations de corruption portées par Me Sonnet Saint Louis contre les trois Conseillers-Présidents. L'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), sous la direction de Hans Ludwig Joseph, a déjà convoqué Raoul Pascal Pierre-Louis à une audition prévue le 30 juillet 2024. Cette audition vise à éclaircir les allégations selon lesquelles les Conseillers auraient exigé des pots-de-vin pour maintenir Pierre-Louis à son poste.
La situation a attiré l'attention sur les enjeux de gouvernance et d'intégrité au sein des institutions haïtiennes. Le Directeur général de l'ULCC, Hans Ludwig Joseph, a souligné l'importance de la coopération de Pierre-Louis dans cette affaire, déclarant que cette audition est une étape cruciale dans l'enquête en cours.
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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