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222e du Bicolore : Fanm Angaje Pou Ayiti rend hommage aux héroïnes pour pereniser leurs sacrifices

  • Photo du rédacteur: Amitié FM
    Amitié FM
  • 18 mai
  • 2 min de lecture

Dans une atmosphère vibrante de fierté nationale, les rues de Port-au-Prince ont accueilli une grande parade citoyenne à l’occasion du 222e anniversaire du drapeau haïtien. Organisée par le Collectif Fanm Angaje Pou Ayiti, cette marche symbolique a vu défiler plusieurs centaines d’enfants vêtus aux couleurs du bicolore, représentant toutes les couches de la société.


Ce rendez-vous annuel, devenu une tradition, n’est pas qu’une célébration visuelle du drapeau, mais un acte de mémoire. « Nous ne faisons pas que parader. Nous honorons les héros et héroïnes de l’indépendance, ceux et celles qui ont forgé la dignité de cette nation », a déclaré Marjory Michel, Coordinatrice nationale du Collectif.


Dans une allocution empreinte d’émotion, elle a rappelé que l’histoire d’Haïti s’est écrite avec le sang et le courage des femmes aussi bien que des hommes. « Il ne faut jamais oublier Victoria Montou (Toya), Marie Claire-Heureuse Félicité Bonheur, Sanite Bélair, Dédé Bazile (Défilé), Catherine Flon… Elles ont combattu aux côtés de Toussaint Louverture, Jean-Jacques Dessalines, Alexandre Pétion », a-t-elle martelé.


Le message porté en ce jour de commémoration est clair : les femmes ont toujours eu une place centrale dans la lutte pour la liberté, et elles doivent retrouver cette place dans la reconstruction du pays. « Haïti ne pourra se relever si elle continue d’exclure la moitié de sa force vitale », a affirmé l'ancienne ministre à la condition féminine.


Marjory Michel plaide pour une participation féminine réelle dans toutes les sphères de décisions. « Il n’y a pas meilleure médiatrice qu’une femme. Une mère, une sœur, une cousine, comprend la douleur des autres. Les femmes ont l’oreille des hommes », a-t-elle fait valoir.


L’initiative Fanm Angaje Pou Ayiti voit dans l’unité entre Haïtiennes et Haïtiens la clé d’un avenir pacifique et solide. « Seul un peuple soudé pourra affronter les défis actuels. C’est la main dans la main que nous sauverons ce pays », a-t-elle conclu.


En rappelant l’histoire du drapeau cousu par Catherine Flon, la militante féministe a terminé son discours sur une note de mémoire et de fierté. C’est à Arcahaie, en mai 1803, que Catherine cousit le drapeau bleu et rouge, fruit d’une union entre les forces révolutionnaires. Mais elle ne fut pas seule : d’autres femmes, tout aussi valeureuses, ont brandi les armes, soigné les blessés, inspiré les troupes. Elles restent les pierres invisibles du socle sur lequel repose la liberté d’Haïti.

PLR

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