Un récent rapport de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) révèle une tendance alarmante dans la mobilité humaine en Haïti : en 2023, plus de 216 000 Haïtiens ont été renvoyés de force dans leur pays d'origine. En quête d'une vie meilleure, ces migrants ont souvent pris des routes dangereuses, espérant trouver des opportunités à l'étranger.
En quête d'une vie meilleure, de nombreux Haïtiens choisissent des routes migratoires régulières et irrégulières. En 2023, plus de 216 000 personnes ont été refoulées vers Haïti, principalement depuis la République Dominicaine, qui représente 96% des rapatriés. Parmi ces 208 169 rapatriés de la République Dominicaine, 83% venaient des départements limitrophes comme l'Ouest, le Centre, le Sud-Est et le Nord-Est.
Les autres pays de renvoi incluent les Turks et Caïques avec 3 338 refoulés (2%), les Bahamas 2 021 (1%), les États-Unis 1 862 (1%), Cuba avec 751 retournés (<1%), la Turquie 463 rapatriés (<1%), et la Jamaïque 73 (<1%). Les migrants renvoyés de ces pays provenaient majoritairement des départements du Nord et du Nord-Ouest, tels que Cap-Haïtien et Port-de-Paix.
Le rapport de l'OIM souligne les difficultés rencontrées par ces migrants lors de leur retour. Beaucoup avaient passé plusieurs mois ou années à l'étranger et doivent maintenant réintégrer leurs communautés marquées par l'insécurité et des conditions économiques précaires. Ce contexte rend la réintégration encore plus complexe et pousse certains à reprendre le chemin de la migration.
Pour répondre à cette crise, il est nécessaire d'adopter des politiques de gouvernance migratoire adaptées, visant à garantir que la migration soit un choix sûr et digne. Les informations collectées par l'OIM sont essentielles pour orienter ces politiques et mettre en place des stratégies de développement qui bénéficient tant aux migrants qu'à leurs communautés d'origine.
PLR
Radio Amitié 104.7 FM
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